Restauration des cadres, encadrement, miroirs et bois dorés

Tous les bois dorés à la feuille d’or, Cadres, Glaces, Consoles, Trumeaux, Cartels, et autres … nécessitent des traitements afin de conserver l’intégrité de l’oeuvre originale conformément à son style. Les techniques de dorure ont évolué au cours des siècles suivant les périodes. Il existe alors deux techniques de dorures, la dorure à l’eau (ou détrempe) et la dorure à la mixtion (ou à l’huile).

La dorure à la Détrempe

Les objets antérieures au 18 ième siècle étaient le plus souvent dorés à l’or fin à la feuille à l’eau. Ce procédé utilisé sur du bois sculpté nécessite beaucoup d’opérations successives et permet d’obtenir une finesse et un détail mis en valeur par le brunissage, qui consiste à polir l’or avec une pierre d’agate.

La dorure à la Mixtion

Les objets postérieurs au 19 ième siècle sont couramment dorés en combinant la dorure à l’eau et la dorure à la mixtion. La dorure à l’eau sur les parties brunies, et la dorure à l’huile sur les parties mâtes. L’association des deux techniques offre une meilleure mise en volume des profils sur lesquels les ornements sont moulés.

 Au fil du temps, la dorure à l’or fin à la feuille est fragilisée naturellement par des frottements, souvent liés à son nettoyage. La dorure présente également très souvent des encrassements très importants modifiant considérablement l’aspect esthétique de sa surface.  La dorure subit des altérations de sa surface, telle que des usures de celle-ci ainsi que de sa sous-couche, ou l’assiette de la dorure. Ces usures selon l’importance, laissent alors apparaître les stucs ou apprêts blancs. La restauration consiste à recouvrir les zones lacunaires d’une assiette de teinte identique à celle d’origine, en ce limitant à la lacune. Puis d’y appliquer la dorure à la feuille en respectant la technique originale.

Les accidents, chocs et autres, provoquent en général des pertes de moulage d’ornements, en plâtre ou en bois.

Dans le cas des sculptures en bois, les attaques d’insectes xylophages ayant creusés des galeries importantes, affaiblissent fortement le support et ses ornements jusqu’à la rupture et perte de morceaux. Dans le cas des moulages en plâtre, l’humidité et les chocs sont souvent les acteurs principaux des pertes de matière.

La restauration consiste alors à combler les manques (en bois ou en plâtre), de les poncer, de réaliser une reparure et les adoucir pour devenir un meilleur support à la dorure et ses sous-couches manquantes.

Très souvent les dorures ont elles aussi subies d’anciennes restaurations. Ces restaurations consistaient à recouvrir les dorures, usées et lacunaires, d’enduits divers, de cire dorée ou de peinture à l’huile. Toutes ces anciennes restaurations ne sont pas des techniques réversibles, et sont difficiles à retirer pour retrouver la dorure d’origine. Leur restauration consiste donc à les enlever sans endommager notre dorure ou ce qu’il en reste. Pour ensuite restaurer celle-ci au mieux.